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C’est la nouvelle série dont on parle aux Etats-Unis : «We Are Who We Are» ou la recherche d’identité de deux ados

Dans cette série sensible, Jack Dylan Grazer, les ongles peints et le cheveu blond, est loin du petit Eddie de « Ça » !

PourCiné-Télé-Revue

Ce 14 septembre, juste après « The Third Day », HBO proposait à ses abonnés une autre nouveauté  » We Are Who We Are » (« On est qui on est »), série écrite et réalisée par l’Italien Luca Guadagnino, à qui l’on doit déjà le superbe film « Call me by your name » (2017). Il a planté le décor de cette nouvelle histoire dans son pays natal et précisément à Chioggia, où le jeune Américain Fraser Wilson (Jack Dylan Grazer) suit sa mère Sarah (Chloë Sevigny) et Maggie (Alice Braga), l’épouse de celle-ci. Les deux femmes sont militaires et c’est donc dans un village « kaki » que ce petit monde s’installe.

En contraste total avec cet environnement, Fraser se peint les ongles, lit de la poésie et mâte les hommes dans les douches. Une dolce vita apparente. Car derrières ses lascives errances nocturnes et son gros penchant pour l’alcool, il cache évidemment un malaise et une crise d’identité.

Dans le premier épisode, on voit les choses de son point de vue, au fil d’une action qui n’en est pas vraiment une, et permet notamment de voir à l’œuvre, dans le rôle de sa copine très délurée Britney, la fille de Martin Scorsese, Francesca, âgée de 20 ans. Le second épisode, lui, est la perspective de Caitlin, qui va devenir la confidente numéro un de Fraser, et est interprétée avec une justesse folle par Jordan Kristine Seamon, dont on va forcément reparler.

Très européenne dans sa forme, cette fiction sur le passage à l’âge adulte, importante transition de la vie, dégage un naturel et une authenticité que n’ont généralement pas les réalisations américaines. Avec en prime, des sexes d’hommes qui prennent l’air ! Mais comme vous avez déjà pu le comprendre, il s’agit ici d’assister à un quotidien et voir des gens grandir, en l’occurrence Fraser et Caitlin. Le premier a offert un beau cadeau à son interprète, Jack Dylan Grazer, qui fut la révélation de Ca dans le rôle d’Eddie. Le comédien de 17 ans est ici non seulement physiquement transformé, et arbore une tignasse blonde et une dégaine fluide qui font qu’on a d’abord du mal à le reconnaître. Et on applaudit son jeu nuancé, surtout dans ses moments de solitude. Il n’en manque pas ! Si vous avez aimé « Euphoria », vous allez certainement accrocher à ceci, même si on est quand même dans autre chose, et que ce n’est pas non plus un must absolu. Plutôt un bonbon à la menthe et au poivre à sucoter paresseusement.

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