Vanessa Demouy dans «Ici tout commence»: «Francis Huster me manque!»

Comment expliquez-vous l’intérêt du public pour votre personnage ?

Quand j’ai démarré ma carrière, il y a plus 30 ans, j’ai toujours été entourée par la bienveillance du public. Avec le temps, ce soutien ne se dément pas. Le fait que Rose soit quelqu’un de faillible plaît énormément. Elle n’est pas parfaite et fait des erreurs. Elle a une soif de vivre tellement forte qu’elle se relève après chaque chute. C’est un magnifique message d’espoir pour tous les gens qui traversent des périodes difficiles. Dans la vie de tous les jours, je suis beaucoup plus structurée qu’elle, même si nous avons une hypersensibilité en commun. Les doutes font partie de mon ADN. Je suis une grande angoissée. Le début de ma carrière a fait que j’ai développé un syndrome de l’imposteur. J’ai encore tellement de choses à me prouver.

L’institut Auguste Armand a été touché par une effroyable explosion. Comment Rose va-t-elle se relever de ce drame ?

Rose aura un peu de mal à s’en remettre, car elle souffre d’un choc post-traumatique. Contrairement aux victimes qui ont eu des stigmates physiques, mon personnage souffre principalement de blessures psychologiques. Elle a un sourire de façade, mais à l’intérieur, elle est totalement fracassée. Par la suite, on découvrira aussi une bienveillance et une vraie complicité entre Rose et sa sœur, Clotilde, jouée par Elsa Lunghini.

Comment avez-vous vécu le départ de Francis Huster ?

Son départ n’a pas été un choc, on savait que Francis était là pour un temps limité. Sur le plateau de tournage, il nous manque terriblement. C’est quelqu’un de très fédérateur, il a toujours une anecdote à raconter. Il était très paternaliste avec nous, mais dans le sens joli du terme. Il prenait soin des uns et des autres, il avait toujours un mot gentil. Nous sommes restés en contact. On se parle régulièrement via un groupe WhatsApp. Il continue à suivre la série et n’hésite pas à nous donner son avis. Les auteurs ne sont jamais en manque d’inspiration, peut-être que son personnage ressuscitera.

Vous êtes maman de deux enfants, fruits de votre union passée avec Philippe Lellouche. Quel est votre secret pour jongler entre vie privée et activités professionnelles ?

C’est une question d’organisation. Ce n’est pas plus difficile pour une comédienne que pour une infirmière. Mes enfants le vivent bien, surtout à partir du moment où ils voient leur mère épanouie et heureuse. Le rythme de tournage de la série est assez soutenu, mais je m’adapte. J’ai des horaires de travail décalés, mais mes enfants sont habitués. C’est notamment pour cette raison que j’ai déménagé dans le Sud. Je voulais être plus présente pour eux. Quand je vivais à Paris, c’était parfois compliqué d’enchaîner les allers-retours. Partir vivre dans le Sud est la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie. Là-bas, j’ai découvert une douceur de vie incomparable. Les gens sont plus détendus et aimables. Il y a moins de tensions, et ça fait du bien.

Ici tout commence, 17h15, La Une