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Kad Merad dans «Le Doudou»: «Des bouffées d’enfance me reviennent»

Attendu en salle cette année dans l’excellent « Un triomphe », le comédien nous offre un joli récital dans la comédie « Le doudou », à voir en première télé.

PourCiné-Télé-Revue

Vous voilà à la recherche du doudou de votre fille… Une histoire plus originale qu’on ne pourrait croire !

Le pitch, au départ, peut inciter à se poser des questions ! Mais Philippe Mechelen et Julien Hervé, qui écrivaient pour les Guignols ou « Burger Quizz », ont créé un récit décalé, les gens adorent.

Accepter de jouer dans le premier film d’auteurs venus de la télé, ça vous rappelle vos débuts ?

On est un peu en famille. Jouer un père de famille, le clown blanc face à Malik Bentalha, c’est reposant. C’est peut-être une question d’âge, il faut savoir se mettre au service de la jeune génération. Gérard Jugnot m’a quasi lancé dans le cinéma avec « Les choristes ». A mon tour.

On vous a reproché d’apparaître dans trop de films. Vous en avez souffert ?

Oui. A partir du moment où on vous parle plus de votre présence que de votre travail, ça devient pénible. Ça c’est calmé. Je ne comprendrai jamais qu’on reproche à un acteur de trop jouer. C’est son métier. Et je ne crois pas aux comédiens qui se « préservent ». Surtout aujourd’hui, où on est si vite remplacé.

Dans « Le doudou », c’est vous qui avez eu l’idée de proposer à votre épouse, l’animatrice du « Meilleur pâtissier » Julia Vignali, de jouer votre femme ?

Non, c’est le producteur, mais j’en ai été très heureux. Elle est comédienne à la base. Et si ça le rappelle aux gens et qu’on lui propose des choses intéressantes, et pas forcément de jouer ma femme, ça l’amusera. En plus, elle est bien, non ? Elle dégage quelque chose, elle est juste.

Enfant, vous aviez un doudou ?

Je ne m’en souviens pas, je suis trop vieux. Mais je connais des gens qui les ont gardés, même adultes. Mon fils l’avait encore à 14 ans. C’est difficile de casser le lien avec l’enfance. Même moi, j’ai parfois des bouffées d’enfance qui me reviennent. J’aimerais bien y retourner, revivre cette innocence. Si je devais avoir aujourd’hui un doudou, ce serait quelque chose de mon fils, pour avoir son odeur. C’est con, mais ça me plairait.

« Le doudou » renoue aussi le lien entre les générations. On passe de jeunes à la Sorbonne à Guy Marchand dans un home…

C’est une chose devenue rare. Je n’ai pas souvent l’occasion de parler de mes grands-parents. Pourtant, ils ont construit ma vie. Ils étaient d’origine berrichonne d’un côté et nord-africaine de l’autre. C’était très étrange quand il y avait des réunions. Ce sont des moments qui marquent. Surtout que l’époque était dure. Il y avait eu la guerre d’Algérie, les Algériens en France se faisaient tout petits. C’est peut-être là qu’est née mon envie de faire rire.

Plutôt faire rire qu’être acteur ?

Oui. Ce n’est que plus tard que le métier d’acteur m’a attiré. Quand on vient d’un milieu modeste, on ne sait pas quel fil il faut tirer pour réussir, on attrape ceux qu’on peut. Ça ne m’a pas si mal réussi !

« Le doudou », 20h35, La Une

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