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«The Sister»: il a épousé la sœur de la femme qu’il a vu mourir

Intéressant au départ, ce thriller psychologique et surnaturel n’aurait pas dû être traîné sur quatre épisodes. Mais Russell Tovey convainc !

PourCiné-Télé-Revue

Déjà diffusée sur ITV du 26 au 29 octobre, la mini-série britannique « The Sister » (« La Sœur ») est désormais disponible sur le service de streaming américain Hulu. Elle met en scène Nathan Redman (Russell Tovey), un trentenaire qui a tout pour avoir le sourire, une jolie épouse et une belle maison, mais vit avec le poids d’un lourd secret. Dix ans auparavant, lors d’une soirée de Nouvel-An, il rencontra Elise (Simone Ashley), et quelques heures plus tard, assista, impuissant, à sa mort inopinée. À ce moment, se trouvait également Bob Morrow (Bertie Carvel), un ami de Nathan, un sombre individu versé dans le paranormal, dont le rôle dans cet « accident » est révélé en cours de narration. Et c’est pour le moins macabre…

Rongé par la culpabilité et l’anxiété suite à cette tragédie, Nathan est sur le point de mettre fin à ses jours lorsqu’il voit aux informations Holly Fox (Amrita Acharia), sœur d’Elise, exprimer sa tristesse et son désarroi depuis la disparition de cette dernière. Et pour se racheter et tenter de la rendre heureuse, il finit par… l’épouser. Mais comme on l’imagine, il est rattrapé par cet épouvantable passé, qui n’a jamais cessé de le hanter, et par l’inquiétant Bob, qui a conservé le corps d’Elise dans un frigidaire…

Stop ! Nous n’en écrirons pas plus sur cette fiction signée du romancier et scénariste Neil Simon – à qui l’on doit déjà « Luther » – sur base de son roman « Burial » paru en 2010. Les fans de celui-ci ont fait remarquer que cette adaptation n’arrivait pas à la cheville dudit bouquin, d’abord parce qu’elle ne parvient pas à recréer ses ambiances ultra-glauques.

De notre côté, on a trouvé que si elle démarre de manière excitante, cette fiction à l’esthétique des plus correctes se traîne ensuite lamentablement, ce qui n’est pas idéal pour garder la concentration du spectateur ! En fait, cette histoire – qui se termine avec un élément clairement surnaturel ! – aurait pu être bouclée en une heure trente maximum. Mais ici, elle est tirée en longueur sur quatre épisodes de quarante-cinq minutes chacun. C’est beaucoup trop ! Cela étant, le dernier de ces volets rattrape un peu les autres, et l’ensemble est « honnête ». Mais on le répète : tous ces détours inutiles réduisent considérablement le suspense et le mystère censés nous agripper.

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En revanche, dans le rôle-titre, Russell Tovey, qu’on avait découvert dans la série « Looking », fait le contraire ! Gay à la ville, l’acteur de 39 ans montre bien à quel point son personnage est en permanence perdu, et tétanisé et paralysé par le regret et la peur. Du début à la fin, il est terriblement attachant, voire attendrissant. « Les gens vont être tiraillés quant à la façon de réagir face à lui », a-t-il déclaré. « Il a des failles et devrait être puni, mais on veut qu’il s’en sorte. On s’inquiète pour lui. » Certains diront qu’il en fait un peu trop, et ils n’auront pas tort. Une remarque également valable pour le jeu de son principal partenaire, Bertie Carvel, qui a sans doute été dirigé dans ce sens. Enfin, notons la prestation, dans le rôle de la détective Jacki, de Nina Toussaint-White, déjà excellente dans « Bodyguard » et « The Feed ».

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