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«Secrets d’histoire»: Stéphane Bern dresse le portrait d’Elisabeth, troisième reine des Belges

Une personnalité forte et anticonformiste, entrée dans la légende comme la « Reine infirmière ».

PourCiné-Télé-Revue

Il y a moins d’un mois, la RTBF consacrait deux soirées aux reines de Belgique. Ce lundi, c’est Stéphane Bern qui va se pencher sur l’une d’elles en particulier, sans doute la plus complexe et indépendante que notre royaume ait connue : la reine Elisabeth. Il est vrai qu’il s’agit d’une personnalité à part, presque iconoclaste au regard des conventions de son époque, tant par son parcours que ses prises de position.

Duchesse de Bavière, nièce et filleule de la célèbre Sissi, elle rencontre le futur roi Albert Ier en 1897 lors des funérailles de sa tante à Paris. Quelques mois plus tard, Albert lui demande sa main. C’est le premier vrai mariage d’amour que connaît la royauté belge, après les épousailles totalement arrangées de Léopold Ier et Léopold II. Elle sera d’ailleurs bien plus impliquée dans la vie publique que les deux précédentes reines, très effacées. Elle s’occupe d’œuvres de bienfaisance, s’intéresse à la vie culturelle. Mais c’est durant la Première Guerre mondiale qu’elle rentre dans la légende, ainsi que son mari (surnommé de son côté le Roi Chevalier), en s’occupant des blessés, ce qui lui vaudra le surnom de « Reine infirmière ». A partir de là, le couple royal devient mythique pour sa bravoure et ce, bien au-delà de nos frontières. Elisabeth et Albert sont même accueillis comme de véritables stars aux Etats-Unis, en ayant droit aux honneurs d’un défilé sur la Cinquième Avenue à New York, sous les acclamations d’une foule immense. Toujours aussi férue d’histoire et d’art, Elisabeth parcourt le monde et assiste, en 1922, à l’ouverture officielle du tombeau de Toutankhamon !

La suite est cependant moins heureuse, lorsque Albert meurt en 1934 d’une chute alors qu’il fait de l’escalade à Marche-les-Dames. Après une période de deuil, où elle est inconsolable, Elisabeth reprend les activités publiques suite au décès de la reine Astrid en 1935. Véritable ambassadrice des artistes, elle est l’amie de Colette, Cocteau, Maurice Maeterlinck ou encore Eugène Ysaÿe sur les conseils duquel elle crée, en 1937, le fameux Concours musical qui portera par la suite son nom.

Mais Elisabeth se distingue surtout par son indépendance d’esprit, se refusant d’écouter les conseils des politiciens et n’en faisant qu’à sa guise. C’est ainsi qu’à 80 ans passés, elle se rend en Russie et en Chine, rencontrant Khrouchtchev ou Mao en pleine Guerre froide, ce qui lui vaudra le surnom de « Reine rouge ».

Les souvenirs d’Albert II

C’est ce parcours hors norme, qui s’est achevé en 1965 à 89 ans, que retracera Stéphane Bern. Et parmi les nombreux intervenants interviewés pour l’occasion, on retrouvera Albert II, le petit-fils d’Elisabeth, ainsi que la princesse Esméralda et la princesse Marie Gabrielle de Savoie, toutes deux petites-filles de la souveraine. Le programme permettra aussi au public français de découvrir les plus beaux palais de Belgique, ainsi que le château de Laeken, la résidence de nos souverains.

« Secrets d’histoire », 21 h 05, France 3

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