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Roda Fawaz: «J’ai adoré jouer nu!»

Passé par « Le Bureau des légendes », « Engrenages » et « Unité 42 », le comédien incarne un père amené à « disparaître » dans « Invisible », la nouvelle série 100 % belge de la RTBF.

PourCiné-Télé-Revue

Quelle a été votre première réaction en lisant le scénario d’« Invisible » ?

J’ai été très surpris, mais aussi très touché. « Invisible » est une série exceptionnelle, unique dans le paysage télévisuel belge. L’écriture était subtile, très humaine. Quant à mon personnage, Ayoub est quelqu’un de prime abord jovial, construit à partir de la psyché d’un homme battu. En tant que comédien « typé », je n’ai pas du tout l’habitude qu’on me propose ce genre de rôle aussi complexe et loin des clichés.

À partir de ce soir, votre personnage apparaîtra complètement nu à l’écran. Quand on reçoit une telle proposition, on n’hésite vraiment pas une seconde ?

C’est une question que je ne me suis pas posée. Je l’ai pris d’abord comme un super-challenge. Et j’ai adoré ça ! C’était un peu comme un rêve. Je me suis dit : « Mais tu vas pouvoir marcher tout nu dans les rues, et c’est ton métier qui te le permet ! » C’est une chose que, normalement, je ne ferai jamais dans ma vie. Et puis, entre jouer un terroriste, un dealer ou un mauvais garçon dans des séries pas très glorieuses, ou apparaître nu dans une superbe fiction… pour moi, le choix est vite fait.

Vous n’étiez pas réellement nu non plus…

Les invisibles avaient des cache-sexes, évidemment. En plus, moi, je jouais beaucoup avec un enfant. En fonction des plans, on s’arrangeait donc pour que je puisse au moins porter le bas. J’étais toujours un peu habillé, en fait.

À ce propos, le jeune acteur qui joue votre fils est assez bluffant de naturel !

On a eu une vraie rencontre, lui et moi. Lorsque j’ai passé le casting, la famille était déjà composée, il ne manquait plus que le papa. Je me suis présenté avec l’idée de me laisser guider. J’avais envie de voir ce que ce petit allait m’envoyer. Et on a eu une connexion hors pair !

Ça ne doit pas être simple non plus de jouer avec un enfant…

C’est exactement ce que je me suis dit, et c’est une autre raison pour laquelle je voulais absolument ce rôle. Au-delà de la nudité, jouer avec un gamin relève du défi. Parce qu’un enfant, ça ne triche pas. Ça passe ou ça casse !

Au final, qu’est-ce qui a été le plus compliqué pour vous ?

Le fait de devoir jouer un nombre incalculable de fois des scènes assez fortes émotionnellement. Quand l’invisibilité entre en jeu, on double, voire triple tout ! Pour le coup, c’était assez éprouvant. Parce que lors des prises pour les effets spéciaux, il fallait, en plus, faire très attention à où l’on plaçait nos bras, à reproduire exactement les mêmes mouvements. Ça a été le plus difficile, ça… et gérer le froid ! Le tournage s’est déroulé en hiver, et je suis très frileux. Jouer nu est une chose, jouer nu dans la rue quand il fait glacial dehors en est une autre. (Rires.) On nous a donc fait suivre un stage pour ne pas se laisser avoir par le mental.

Du coup, vous n’êtes plus frileux ?

Disons que je gère un peu mieux ce qui se passe entre mon corps et ma tête !

Invisible *** La Une 20 h 55

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