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Raphael: «J’ai vécu un confinement joyeux»

Le chanteur revient ce 5 mars avec un neuvième album, « Haute-fidélité », qu’il a créé chez lui, dans sa chambre !

PourCiné-Télé-Revue

Ce nouvel opus a été produit durant le premier confinement. Comme beaucoup d’artistes, vous avez dû vous adapter aux circonstances…

C’est vrai, mais dans mon cas, ce n’est pas une contrainte qui m’a été imposée. J’avais décidé de faire cet album à domicile avant le confinement. Je voulais faire un disque à la maison, avec des ordinateurs de musique électronique, ne pas être dans l’univers stérile d’un studio. J’ai fait ça dans ma chambre.

De quelle façon ce contexte particulier a-t-il influencé le résultat final ?

Je fais toujours mes albums dans des conditions différentes. J’en ai fait un dans une école, un autre dans un appartement. Chaque lieu crée des émotions différentes. Dans le cas présent, le disque parle un peu d’isolement, d’un mec enfermé.

Durant le confinement, vous avez aussi expérimenté les lives Facebook…

Je ne suis pas très bon pour les réseaux sociaux. Ce n’est pas trop mon truc. Mais comme beaucoup de gens étaient seuls, angoissés, c’était le moment d’être utile, de créer du lien. J’y ai pris du plaisir et je sentais que les gens étaient heureux. C’était ma petite contribution.

Et sur un plan personnel, comment ça s’est passé avec votre épouse, Mélanie Thierry, et vos deux enfants ? C’est une expérience, de cohabiter 24 heures sur 24…

Chez moi, ça a été très joyeux. Je ne pouvais pas être plus heureux qu’on soit tous ensemble ! On a pu prendre du temps pour nous tous, cuisiner, ne pas être dans la précipitation de nos vies. C’était une période magnifique.

Le titre de l’album, « Haute-fidélité », est un jeu de mot à la fois sur la hi-fi mais aussi la fidélité. Vous êtes quelqu’un de fidèle ?

Oui. Je suis attaché à la fidélité en amitié, en amour, mais aussi à qui on est. Ne pas trahir ses rêves, ses promesses. C’est important. Il y a aussi la fidélité dans les collaborations de travail.

Quand vous chantez « Laisse l’amour venir, mais ne baisse jamais ton masque », vous entendez qu’il faut garder un certain mystère ou une armure émotionnelle en amour ?

Oui. Si je devais donner un conseil à mes enfants, c’est de ne jamais se priver d’aimer, mais de toujours garder malgré tout quelque chose à soi, comme un sanctuaire. C’est ce qui permet de rester qui on est. On a tous des choses à cacher. Si chacun pouvait lire dans les pensées des autres, je pense qu’il y aurait beaucoup de disputes. (Rires.)

Vous dédiez la chanson « Norma Jean » à Christophe. C’est un décès qui vous a beaucoup affecté ?

Énormément. On était proches. J’avais beaucoup d’affection et d’admiration pour lui. C’était un maître. On a aussi fait du bateau ensemble. Il m’avait invité plusieurs fois à ses concerts.

Comme lui, vous faites partie aussi de ces artistes qui n’élèvent pas la voix en chantant…

C’est vrai. J’aime bien quand c’est léger. Je n’aime pas les gens qui gueulent, ni dans la vie ni en chanson. Sauf si c’est James Brown. (Rires.)

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