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Pierre Rochefort: «J’ai voulu me construire tout seul»

Le fils de Nicole Garcia et de Jean Rochefort retrouve Sara Forestier pour un nouvel épisode de « Disparition inquiétante ».

PourCiné-Télé-Revue

Quelle a été votre motivation pour ce téléfilm ?

J’avais envie de travailler avec le réalisateur Arnauld Mercadier. C’est quelqu’un de très attachant. Il a une douceur dans la façon de diriger les comédiens. C’est ce que je recherche, je n’aime pas travailler dans la souffrance, dans l’affrontement. Avec Sara Forestier, c’est une vraie rencontre, pas forcément facile car elle a une exigence. C’est une travailleuse et une tête chercheuse quant aux situations, aux personnages. Ça m’a fait beaucoup de bien de traverser ces deux épisodes avec elle.

Votre personnage a une compagne hyper-stressée, au point qu’elle est ingérable.

Tout part à vau-l’eau dans leur couple parce qu’elle a un fort caractère et une énergie excessive. Il doit même faire en sorte que, professionnellement, elle ne déborde pas. Ce qui est intéressant dans ce couple-là, c’est qu’ils ont des caractères opposés. Comme le yin et le yang, ce sont des forces qui peuvent trouver une sorte d’équilibre.

Il faut dire aussi qu’elle attend un enfant et qu’elle enquête sur le kidnapping d’un juge.

Elle prend à bras-le-corps tout ce qu’elle fait dans la vie. A un moment, je lui dis : « Tu es enceinte, tu n’es pas en phase terminale ! »

Vous avez débuté au cinéma à 4 ans, sous la direction de votre mère. Quel souvenir d’enfant en gardez-vous ?

Je me rappelle juste qu’on me faisait manger une tarte aux pommes pendant des heures. Je n’en pouvais plus de manger et remanger jusqu’à ce que la prise soit bonne. De temps en temps, on regarde le DVD avec Nicole… Mais c’est beaucoup plus tard, en voyant la comédie musicale « Les Misérables », que j’ai eu le coup de foudre pour ce métier. J’étais avec ma mère et le lendemain, j’ai voulu y retourner et retourner encore, apprendre le texte par cœur et le chanter dans ma chambre. C’est là que tout a basculé même, si je ne me suis autorisé à devenir comédien que bien plus tard, à 26 ans.

Pourquoi avoir tant attendu ?

C’est quelque chose que j’ai fui pendant très longtemps parce que je voulais me construire tout seul. Quand on a des parents connus et appréciés, ce n’est pas évident de se dire « Quel sera mon propre chemin ? » Après avoir fait des petits boulots, un jour, pour soigner une sorte de timidité, je suis entré dans un cours de théâtre. Et en trois jours, j’ai su que c’était là que j’avais envie d’aller.

Votre papa avait déclaré qu’il avait été un mauvais père. De votre côté, qu’aviez-vous ressenti ?

Ça a été compliqué, on me parlait de lui tous les jours et je recevais très peu d’attention de sa part du fait de sa séparation d’avec Nicole. Je sais que dans ce domaine, chacun fait ce qu’il peut. C’était un homme formidable, mais il était très pris par sa profession, aussi par sa passion des chevaux. On ne s’est retrouvés que tardivement. Quand je suis devenu père de mon côté, à 19 ans, il y a eu un rapprochement.

« Disparition inquiétante », 21h05, France 2

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