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Nous avons vu «Aline», le film inspiré de l’incroyable destin de Céline Dion

Le faux biopic de Valérie Lemercier sur une chanteuse québécoise ressemblant comme deux gouttes d’eau à Céline Dion doit sortir en salle le 11 novembre. Le Covid-19 ne doit pas servir d’excuse pour ne pas aller le voir, car ce film est génial.

PourCiné-Télé-Revue

C’est le projet mystère qui excite le plus l’imagination, « Aline », le biopic d’Aline Dieu, une pure fiction nous racontant la vie d’une chanteuse qui ressemble à s’y méprendre à Céline Dion, incarnée, de ses 5 ans à aujourd’hui, par Valérie Lemercier. La réalisatrice et comédienne en distille des images et des extraits depuis plusieurs mois, mais, sauf regain de corona qui finirait par entraîner une nouvelle fermeture des cinémas, le film arrivera sur nos écrans le 11 novembre prochain.

Et franchement, franchement, perdre le plaisir de le voir sur grand écran serait vraiment dommage. Ne vous attendez pas à voir, sur fond de carton pâte, un triste film sur la vie d’une pauvresse du Québec propulsée dans l’univers impitoyable du showbiz et qui se console en longs plans-séquences sur le bedon de son Pygmalion. Valérie Lemercier s’est offert un film américain, plein d’émotions et de paillettes, de rires et d’inventions.

Aline Dieu est bien le double transparent de Céline Dion, et le film suit toute sa vie, la famille nombreuse, la découverte par un Guy-Claude, clone parfait de René Angélil, la route vers la gloire passant par la victoire à l’Eurovision, « Titanic », Las Vegas, la maternité… Valérie Lemercier apporte juste une léger décalage humoristique à l’histoire et un final mélancolique qui en font à la fois une biographie respectueuse et une fiction. Un p’tit accroc au réel plus qu’à la vérité, qui fait tout le sel de son hommage à la chanteuse québécois. Une distance aussi qui permet au film de ne pas être réservé aux seuls fans de Céline Dion, loin de là.

On sent que l’actrice du « Derrière » nourrit une véritable admiration pour le parcours de la star, pour son optimisme forcené, son naturel et sa folie douce qui tranchent dans le milieu – et pour son goût des belles choses et des tenues chic ! Elle ne rit jamais aux dépens de la vraie Céline, et nous raconte une histoire d’amour de princesse qui veut absolument vivre son conte de fées sans oublier d’où elle vient – le coup des petits sachets de sucre ramassés dans les bars d’hôtels les plus luxueux est grandiose.

C’est d’ailleurs toute la première partie qui est la meilleure, celle nous montrant comment Céline – pardon, Aline – cadette d’une famille de quatorze enfants, réalise son ambition de devenir une chanteuse populaire. Plus connue, la partie nous l’exposant au faîte de sa gloire, enchaînant les tours de chants dans le monde puis les concerts à Las Vegas avant de rejoindre son palais doré, reste un peu trop « spectatrice ». Mais elle permet de nous conduire vers une fin de grande classe.

Pari réussi pour Valérie Lemercier.
Pari réussi pour Valérie Lemercier. - © Isopix

La performance des comédiens est absolument parfaite. Valérie Lemercier, évidemment, en plein « égotrip » hilarant quand elle se filme bébé et enfant avec des moyens dignes de Hollywood, et bluffante sur scène au point qu’on finisse par la confondre avec Céline (qu’elle ne joue pas, donc). Et aussi Sylvain Marcel, désarmant de bonté en pseudo-René. Mais tous les acteurs sont au diapason. Les décors, les costumes ne supportent aucune fausse note. Et pour les chansons, si la doublure voix du film est la chanteuse Victoria Sio, démêler le vrai du faux est quasi impossible. Enfin, sauf à la fin. Mais, chuuut…

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