Marilou Berry défend sa cousine Coline, qui accuse son père Richard Berry d’inceste: «Le combat est trop inégal»
La nièce du comédien explique à Paris-Match pourquoi elle monte au créneau afin de défendre sa cousine Coline Berry, qui accuse son père Richard Berry de l’avoir violée quand elle était enfant.
« L’affaire Berry » déchire sa famille, et au-delà la presse et l’opinion publique. Alors que pratiquement pas un jour ne passe sans nouveaux commentaires de proches de Richard Berry ou de sa fille Coline Berry-Rojtman, qui le 25 janvier dernier a déposé plainte contre lui pour « viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant » et « corruption de mineur », Paris-Match a recueilli un nouveau témoignage de Marilou Berry, nièce et cousine des principaux intéressés. Sauf que ce témoignage est inclus dans un dossier rédigé par l’écrivain et chroniqueur Yann Moix, à qui la comédienne n’aurait pas voulu parler. « Aurait-elle peur que je sois, caricaturalement et naïvement, un ‘’pro-Richard’ ? » s’interroge Moix. Dans son papier, ce dernier met le doigt sur les plaies béantes d’un dossier déballé en place publique alors qu’il devrait être traité avec la froide objectivité de la justice, aussi imparfaite soit-elle.
C’est donc à la journaliste Paloma Clément-Picos que Marilou Berry a réservé son nouveau témoignage. Une interview éclairante. Si la fille de Josiane Balasko a pris fait et cause pour sa cousine depuis longtemps, ce n’est par simple solidarité féministe, c’est parce que depuis sept ans elle a vu sa famille se diviser en deux camps ennemis autour des révélations de Coline… et de la réaction de son père. Quand la journaliste de Paris-Match lui demande si elle est prête à parler, Marilou Berry répond : « Je le suis depuis sept ans, depuis que Coline nous a informés de ce qui s’était passé. »
« Quand Coline a écrit une lettre à son père où elle l’accuse de gestes incestueux, Richard, plutôt que de l’appeler, a décidé d’en parler à toute la famille. Ce que mon père a répété », explique Marilou Berry. « J’ai ressenti un premier choc, celui de comprendre que ce genre de choses nous concernait. Puis j’ai voulu me faire une opinion. Coline m’a tout raconté. J’ai parlé à Richard au cours d’une réunion familiale. Il était très en colère, très remonté. Il m’a répondu que Coline était folle, que le comportement de « cette femme » était honteux. Or « cette femme » était sa fille, et si tout était faux, comme il le soutenait, pourquoi n’allait-il pas la confronter ? C’est lui qui a pris la décision d’en parler à la famille alors que Coline ne s’était adressée qu’à lui. On s’est disputés. Nous ne nous sommes plus revus. » Aujourd’hui, Marilou monte au créneau car elle n’a « pas le choix, le combat est trop inégal ».
Marilou Berry précise que Richard Berry est présumé innocent, mais pour elle, Coline n’a pas de raison de mentir : « Pourquoi mentirait-elle ? Ma cousine a toujours été malheureuse, alors qu’elle avait tout pour ne pas l’être. C’est une fille brillante, la seule de la famille à avoir suivi des études (…) Coline n’est pas folle ! On exige des expertises psychiatriques ? Qu’elles aient lieu. »
Elle-même n’a jamais été témoin de « gestes déplacés », mais l’actrice de « Joséphine » constate que « depuis sept ans mon oncle déploie une incroyable énergie pour faire passer Coline pour une cinglée ». Quelle que soit la vérité judiciaire, qui sera d’autant plus dure à établir que les faits sont prescrits – les deux clans Berry paraissent à jamais divisés. C’est Richard Berry « qui a divisé la famille ces dix dernières années ; nous sommes exploséss, dissous. il est responsable de ce chaos », insiste sa nièce.
Pour le comédien de 70 ans, qui traîne une réputation de personnalité plutôt antipathique, froide, même s’il devait être blanchi de toute accusation, il sera difficile de faire oublier ces grands déballages publics, notamment concernant la violence dont il aurait fait preuve auprès de la mère de Coline, Catherine Hiegel, qui « avait peur de lui » au point de ne pas « oser porter plainte ». « Il ne faut pas oublier que Richard la frappait, même quand elle était enceinte. Elle a perdu son tympan, eu des points de suture… On ne parle pas d’une gifle », ajoute Marilou Berry.
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