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«Mask Singer»: les secrets de fabrication des costumes

Marie-France Larrouy, qui dessine et conçoit les tenues dans lesquelles se cachent les personnalités, révèle comment sont créés ces accoutrements hors normes.

PourCiné-Télé-Revue

Ils sont sans doute les vraies vedettes de l’émission, peut-être plus encore que les personnalités qui se cachent dedans. Pour cette deuxième saison, les équipes de « Mask Singer » se sont surpassées pour créer de nouveaux costumes tous plus étonnants les uns que les autres. Perroquets, squelette, bouche géante, araignée, dragon, robot… Rien ne manque à la panoplie. A l’origine de tous ces déguisements fantasques, on retrouve Marie-France Larrouy. C’est dans son imagination que naissent ces tenues, qui ne ressemblent à rien de ce qu’on a l’habitude de voir à la télé.

« Nous partons sur des bases classiques avant de penser à un peu plus d’extravagance  », confie-t-elle. «  Je m’inspire de mes couturiers fétiches, à l’image de Jean Paul Gaultier. Ensuite, tout repose sur mon imagination et celle de mon équipe. Par exemple, lorsque j’ai imaginé la tête de l’araignée, je me suis demandé comment faire, car au départ, cela est très laid ! Un jour, alors que j’empilais des casseroles, j’avais un volume face à moi. J’ai songé à en faire le haut de mon araignée, en ajoutant des yeux à l’intérieur. Tout part d’un montage d’idées. Ensuite, on le met en application avec une maquette et un dessin. Entre-temps, il faut travailler sur la respiration et la visibilité à travers le costume. Grâce à la sculpture, nous allons précisément définir l’endroit où la personnalité va pouvoir distinguer le monde extérieur et bien respirer. »

400 à 500 heures de travail

A partir de là s’engage une véritable course contre la montre. « C’est la contrainte la plus stressante. Nous connaissons parfois l’identité des célébrités à la dernière minute et là, il y a un seul mot d’ordre : s’adapter ! Ce fut le cas cette année avec la pieuvre. Nous avons eu seulement quinze jours pour confectionner son costume avant de tourner. C’est extrêmement peu quand on sait qu’il faut en moyenne 400 à 500 heures pour réaliser un costume. Nous débutons par la prise de mesure, puis la recherche de matériaux jusqu’à l’essayage final. Trois à quatre personnes peuvent travailler dessus : sculpteur, mouleur, peintre, couturière. Une chapelière peut aussi être nécessaire.  »

Reste que le plus grand plaisir de Marie-France est de pouvoir laisser libre cours à son imagination, de lâcher la bride et d’oser toutes les audaces. « On peut tout se permettre à partir du moment où ce n’est pas vulgaire et où l’on n’est pas dans la caricature blessante. Nous ne sommes pas là pour faire passer des messages, mais pour faire rêver le public, ce qui est le plus important. Quand les téléspectateurs voient un costume, ils doivent pouvoir s’imaginer à leur tour dans la peau du manchot, car il est drôle, surprenant ou attendrissant… Chaque personnage a son univers propre. Le squelette est lui aussi extraordinaire. Il faut imaginer des univers différents pour qu’une fois conjugués, ils créent une ambiance. »

Mask Singer ** 21 h 05 TF 1

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