Les Alples, d’un milieu hostile à un immense terrain de jeu

« Là-haut sur la montagne, l’était un vieux chalet », cette chanson enfantine de 1911 dont l’air nous trotte dans la tête rien qu’en lisant ce titre est à mille lieues de ce qu’est la montagne aujourd’hui. Au cœur de ce milieu hostile vivait alors que quelques paysans qui dormaient au-dessus de l’étable avec leurs vaches et chèvres, reclus du monde et sans aucun confort, si ce n’est le luxe de profiter de paysages sublimes. Ce n’est qu’au milieu du siècle dernier que « l’Etat prend conscience du potentiel immense qu’offrent les Alpes et décide de mettre en place de grands plans d’aménagements pour en profiter pleinement. C’est le temps des grands travaux. Les ingénieurs colonisent les vallées, noient des villages millénaires, percent le Mont-Blanc et bâtissent des ouvrages remarquables, parfois au détriment des populations locales », raconte, le réalisateur, Frédéric Brunnquell.

Le massif des Alpes, qui culmine à 4000 mètres d’altitude, dispose des critères idéaux pour la pratique des sports d’hiver. Il a même donné son nom à une discipline de ski: le ski alpin. La première compétition sportive a été organisée à Chamonix, c’était en 1924. Petit à petit, la démocratisation des sports d’hiver a permis un développement des destinations en montagne, transformant la neige en véritable or blanc! Aujourd’hui les vacances au ski représentent de véritables opportunités économiques à part entière. Enfin, ça, c’était juste avant la crise sanitaire.

Les stations vivent pour la première fois, une saison blanche, alors que les conditions d’enneigement sont exceptionnelles. Quel paradoxe. Ne perdons de vue que le réchauffement climatique frappe de plein fouet ce territoire. Une nouvelle bataille s’engage pour conserver cet espace naturel. Des images qui ne pourront que faire regretter aux amateurs de glisse de ne pas pouvoir profiter, cette saison, de cet immense terrain de jeu.

« La grande saga de nos montagnes, les Alpes », 21h05, France 3.