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Sophia Loren, ou le retour d’une icône… sur Netflix!

Absente des écrans depuis dix ans, Sophia Loren nous revient dans une nouvelle adaptation cinématographique du roman « La vie devant soi », de Romain Gary. Un classique revisité par son fils, Edoardo Ponti, disponible ce vendredi, sur Netflix.

PourCiné-Télé-Revue

Sophia Loren n’a décidément rien perdu de sa classe et de son élégance. A 86 ans, l’iconique actrice italienne touche en plein cœur dans la nouvelle adaptation contemporaine du magnifique roman « La vie devant soi », de l’écrivain français Romain Gary. Son premier film en dix ans ! C’est dire comme il s’agit d’un événement.

Publié en 1975 sous le pseudonyme d’Emile Ajar, le livre raconte le quotidien de Madame Rosa, une ancienne prostituée juive et rescapée de la Shoah qui, moyennant le versement d’une pension, recueille chez elle les rejetons d’autres femmes aux mœurs légères. Dans sa garderie clandestine sort du lot Momo, un gamin avec qui elle va se lier d’amitié.

Pour Netflix, Sophia Loren, toujours aussi belle, interprète Madame Rosa, d’abord immortalisée à l’écran par Simone Signoret. Un rôle qui, autrefois supervisé par le réalisateur israélien Moshé Mizrahi, a valu à la mère de la comédienne Catherine Allégret (et grand-mère de Benjamin Castaldi) le César de la meilleure actrice, en 1978. La même année, l’adaptation remportait l’Oscar du meilleur film étranger. Alors oui, la barre est haut. Doit-on pour autant s’attendre à un copier-coller ? Du tout.

Edoardo Ponti, qui est aussi le fils de Sophia Loren, signe ici une relecture moderne de ce classique de la littérature et du cinéma en transposant l’action à notre époque, avec tout ce que cela implique. On change également de décor, quittant Paris pour la ville de Bari, dans le sud de l’Italie. Un endroit loin d’avoir été choisi au hasard puisqu’il est l’une des portes d’entrée vers l’Europe des migrants d’Afrique et du Proche-Orient. Momo, désormais campé par le débutant Ibrahima Gueye, devient dès lors un orphelin sénégalais de confession musulmane, confié à la garde de Madame Rosa dans l’attente d’une véritable famille d’accueil. « Il m’importait d’entourer ma mère de personnages authentiques, de gens qui ont véritablement vécu l’expérience de l’immigration », explique le réalisateur dans un call vidéo organisé avec la presse internationale. Raison pour laquelle cette nouvelle version de « La vie devant soi » est à suivre du point de vue de l’adolescent, et non plus de la vieille dame.

Reste que donner la réplique à l’une des plus grandes stars du 7e Art représente un sacré défi, surtout quand on débute dans le milieu. Ibrahima Gueye a donc suivi un atelier de jeu pendant un mois. « Je l’ai fait répéter avec Sophia, mais ça n’a pas été facile au début, car il était impressionné », reconnaît Edoardo Ponti. Et d’inviter le jeune acteur à vivre sous le même toit que sa « mamma » durant le tournage ! « Je voulais qu’Ibrahima puisse voir ma mère en tant que personne, pas en tant que légende du cinéma, et que leur relation s’établisse sur une base humaine », conclut le cinéaste. Résultat à l’écran !

Notez que n’est pas la première fois que Sophia Loren travaille sous la direction de son garçon, né de ses amours avec l’illustre producteur Carlo Ponti. En 2002, elle était de « Between Strangers » (avec Gérard Depardieu). Elle a également joué dans le court métrage « Voce umana » (adapté de « La Voix humaine », de Jean Cocteau), projeté à la 67e édition du Festival de Cannes, en 2014. « J’adore travailler avec mon fils », avoue l’actrice. « Nous partageons la même âme. Je voudrais toujours travailler avec lui ! »

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