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Laurent et Cédric, policiers d’«En route avec la police locale» (RTL-TVI): «On travaille de manière préventive»

Laurent Serwier et Cédric Vyvey sont le duo de choc wallon qu’accompagne Emilie Dupuis dans le magazine de société autrefois présenté par Stéphane Pauwels.

Pourquoi avoir choisi ce métier et ce service en particulier ?

C.V.: Au départ, il y a l’envie de me mettre au service des autres. Ce que j’aime dans mon métier est qu’au niveau du roulage, on a un pouvoir discrétionnaire, c’est-à-dire qu’en fonction de ce que la personne nous explique, pourquoi elle fait telle infraction, ce qui lui manque sur son véhicule, on va pouvoir dire : cela, on laisse tomber. Mais ça ne fonctionne pas pour tout. Quelqu’un qui n’a pas d’assurance, ou quelqu’un qui a bu ou consommé des stupéfiants, il ne repartira pas avec son véhicule ! Dans les autres domaines, nous devons impérativement respecter les priorités instaurées par le parquet et les zones de police

L.S.: Ici, c’est infraction-sanction immédiate. En judiciaire, il faut un certain temps pour que ça aille au parquet, que ça passe en jugement. Le pouvoir discrétionnaire permet de donner une chance à la personne. Nous, on travaille de manière préventive. On essaie autant que possible de sensibiliser les gens.

Le plus difficile à gérer ?

C.V.: L’administratif ! On est noyés par ce qui est administratif de par les infractions constatées et par l’encodage que nous devons faire pour alimenter les statistiques.

L.S.: C’est vrai que l’admin, c’est chronophage. Si Cédric et moi, on prend quatre P.-V., cela fait trois heures chacun de rédaction après. Pour moi, ce qui est le plus pénible, c’est annoncer les mauvaises nouvelles.

Comment avez-vous vu évoluer le métier ?

L.S.: La société a évolué. Quand j’étais jeune, on voyait un combi de police, on se tenait à carreau. Aujourd’hui, on doit beaucoup plus expliquer les choses, justifier nos actions.

C.V.: Et il y a beaucoup plus d’interventions ! Il y a un nombre étonnant d’appels pour des situations problématiques sur fond parfois de violence.

La police en mode covid, ça donne quoi ?

L.S.: Dans notre service de neuf personnes, on a trois bulles de trois. Et on travaille par pauses décalées pour ne pas se croiser. Au niveau team, l’ambiance n’est pas la même, c’est plus compliqué. Mais les gens sont respectueux des mesures covid.

C.V.: Passé 22 h, c’est vide en ville, on a été positivement étonnés !

Comment gérez-vous l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ?

L.S.: Moi, j’ai un cloisonnement. On fait la part des choses, il le faut. Parfois, il faut bien l’avouer, après une intervention pénible, on revient à la maison avec et on n’a qu’une envie, c’est serrer ses enfants dans les bras.

C.V.: Au bout de vingt ans, on en a tellement vu que moi aussi quand je monte dans ma voiture pour rentrer, c’est fini, j’y pense plus.

Etre filmé, comment le vivez-vous ?

L.S.: J’avoue que pour la deuxième saison, on a dû me convaincre, parce que nous n’avons pas toujours bonne presse. La critique est souvent trop facile alors que notre métier n’est pas des plus simples.

C.V.: Les gens nous disent qu’on est là pour prendre leur argent et le faire entrer dans les caisses de l’Etat !

L.S.: En 2015, la rengaine, c’était : cherchez après les terroristes ! Mais moi, mon job, c’est aussi de veiller à la sécurité routière !

Qu’apporte cette émission ?

C.V.: J’espère que les gens verront notre côté humain et que les explications qu’on donne sont claires pour montrer ce qu’engendre tel type d’infraction. Et ils changeront peut-être, c’est de la prévention.

L.S.: Cette saison est plus complète, plus dirigée vers l’humain. Emilie apporte une fraîcheur, une curiosité, une simplicité. Elle s’intéresse vraiment à nous ! C’est gai pour nous !

« En route avec la police locale », 19h50, RTL-TVI

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