«L' amour au temps du Corona»: tout est dans le titre! (vidéos)

C’est la première série dont les protagonistes sont en confinement et vivent la crise du coronavirus ! Mais avant que vous ne fassiez la grimace parce qu’elle montre des gens qui connaissent ce que le monde entier connaît depuis plus de six mois, laissez-nous évoquer « Love in the time of Corona » (« L’amour au temps du Corona »), dont la petite chaîne américaine Freeform a diffusé les deux premiers des quatre épisodes (d’une durée chacun d’une trentaine de minutes) ce 22 août à 20h. Hommage au roman « L’amour au temps du choléra » du Colombien Gabriel García Márquez, son titre indique d’abord qu’il y est question d’amour, et à l’autopsie, c’est tout à fait le cas ! On y suit quatre histoires jouées par des acteurs qui – eh oui ! – ont tourné pour de vrai en plein confinement et n’avaient pas besoin de respecter les règles sanitaires en cours. Pourquoi ? Parce qu’ils habitent sous le même toit ! On s’explique.

La première histoire est celle d’un beau couple d’Afro-américains, James et Sade, interprétés par Leslie Odom Jr (« Hamilton », « Le Crime de l’Orient-Express », « Person of Interest ») et Nicolette Robinson, son épouse à la ville, qu’on a notamment vue dans « The Affair ». Dans la vraie vie, ces deux-là ont un enfant, et à l’écran, ils tentent d’en avoir un. Mais des tensions surviennent lorsque Sade commence à confier cette envie très intime à Pierre, Paul, Jacques… James communique par écran interposé avec sa maman Nanda (L. Scott Caldwell, qui était Rose dans « Lost »), une ancienne professeure qui est privée de son mari coincé dans un centre médical de réadaptation. Ce dernier est en froid avec un autre de ses fils, qui vient de perdre son travail et demande à sa mère s’il peut crécher dans la maison au fond de sa cour.

Deuxième duo : les tout jeunes adultes Elle et Oscar, incarnés la belle Rainey Qualley (l’une des deux filles d’Andie McDowell) et Tommy Dorfman (« 13 Reasons Why »). Selon toute vraisemblance, ces deux derniers sont les meilleurs amis du monde et partagent une maison (celle de Tommy) à la ville, comme ils le font dans la fiction ! La différence, c’est qu’Elle est amoureuse d’Oscar, qui est sexuellement très fluide et passe ses journées à discuter virtuellement avec le Canadien Sean, qu’il se verrait bien épouser. Là aussi, il y a des court-circuits, et des larmes du côté d’Elle, jusqu’à ce que leur beau voisin sexy, Hal, trouve le moyen de lui redonner le sourire.

Enfin, on entre dans l’intimité de Paul et Sarah, un couple de quinquagénaires qui se sépare après vingt-cinq ans de mariage. Une rupture impossible à consommer en pleine pandémie, d’une part, et de l’autre parce qu’ils n’ont pas le courage de l’annoncer à leur fille Sophie, qui vient de se faire larguer par son petit copain. Comme on a déjà pu le constater, cette dernière pourrait bien, finalement, rapprocher ses parents. Encore une fois, ces trois acteurs se connaissent à la perfection… puisqu’ils sont de la même famille. Paul est campé par Gil Bellows, l’éternel Billy d’« Ally McBeal » et c’est sa femme Rya Kihlstedt (« Dexter ») qui est Sarah. Quant à Sophie, elle est interprétée par leur fille Ava !

Parce qu’elles sont très réalistes, plusieurs scènes entre ces trois-là nous ont terriblement émus. D’une manière générale, on a été conquis par cette fiction aux francs accents de télé-réalité, signée Joanna Johnson, ancienne actrice du soap opera « Top Models ». Comment continuer à aimer quand on est confiné ? Comment trouver l’amour et le plaisir des sens quand on est confiné ? Comment retomber amoureux quand on est confiné ? Ce sont quelques questions qu’elle pose, en plus de montrer des gens qui ont exactement les mêmes peurs et angoisses que nous par rapport à aujourd’hui et demain. Mais tout ça est amené sans lourdeur et sous un angle romantique et humain qui fait du bien.