Laetitia Millot dans «Liés pour la vie»: «Je me reconnais dans ce personnage»

Cette histoire est-elle inspirée d’un fait réel ?

L’idée de ce roman m’est venue en regardant les jeux paralympiques à la télé, de la force et du courage exceptionnels de ces athlètes. L’histoire est inspirée de celle de Céline Gerny, paradresseuse, qui a d’ailleurs figuré dans le téléfilm.

Pour le tournage, vous avez appris l’équitation en un temps record ! Racontez-nous !

Ah oui en trois semaines à raison de quatre heures par jour ! Cela a été une performance physique et émotionnelle. J’ai dû d’abord vaincre ma peur bleue du cheval ! La première semaine, j’ai appelé la prod en lui disant qu’il allait falloir me doubler tout le temps… J’ai d’abord découvert ce cheval, j’y allais tout le temps… Et au fur et mesure, une fusion s’est créée avec lui.

Que vous a apporté cette relation avec le cheval ?

Une énergie positive incroyable ! Cette fusion avec le cheval amène une force intérieure, il vous fait surpasser vos peurs, vos envies.

C’est une passion que vous avez transmise à votre fille ?

J’ai un amour et un grand respect pour les animaux que je lui transmets. Comme nous avons déménagé pour les besoins du tournage, elle est montée avec nous. Elle adore ! Elle n’est impressionnée par rien !

Quel genre de petite fille est Lyana ?

Elle est fonceuse, et quand elle veut quelque chose, elle est un peu têtue comme sa mère. Par contre, elle est très zen comme son père, elle n’est ni stressé e ni capricieuse.

Votre plus beau rôle, c’est celui de maman, non ?

Sans hésitation ! Je suis une maman très épanouie, c’est fusionnel entre elle et moi. Quand on devient parent, on découvre un amour inconditionnel. J’organise ma vie en fonction de ma fille, de ses envies, j’essaie de profiter de tous ces moments et j’ai envie que rien ne m’échappe.

Avec votre compagnon, Badri, vous formez un couple fusionnel…

Il est un soutien inébranlable. Je n’avance pas sans lui, sans son avis, j’ai toujours besoin de son aval, je lui soumets toujours les propositions que je reçois.

Un autre enfant est envisageable pour vous ?

Non, ce n’est plus possible… Nous avons déjà eu la chance d’avoir Lyana, ce serait très déplacé de ma part de me plaindre, donc cela me donne de la force pour me battre encore plus aux côtés des gens qui essaient d’avoir un enfant. Mon combat contre l’endométriose est quotidien. Je ne veux pas que la nouvelle génération de femmes souffre de cette maladie.

Qu’est-ce qu’il y a de Laetitia Millot dans ce personnage ?

Je me reconnais dans Lucie, dans sa résilience, son côté solaire, positif. Elle ne fait pas de son handicap un handicap, mais se prend en main et va de l’avant, elle est remplie d’espoir comme moi.

Camper une personne handicapée a sûrement changé votre regard sur le sujet, non ?

J’ai vécu avec Yannis, mon ex-compagnon, décédé d’une tumeur, qui a été handicapé à un moment donné. Le regard de certaines personnes lui a fait et à moi aussi beaucoup de mal. J’ai voulu mettre en avant dans ce téléfilm ce regard qui parfois blesse et ces réflexions déplacées. Mon souhait est que cette fiction fasse avancer les choses aussi dans l’accès aux personnes à mobilité réduite. Les personnes non-valides doivent avoir le respect et l’engagement de tous.

Quels sont vos projets ?

Je suis en train d’écrir un autre roman. Ce sera un thriller psychologique ! J’ai eu envie d’accompagner un personnage du côté obscur de la force. Côté télé, je vais démarrer le tournage d’un téléfilm avec Line Renaud pour France 3. Une jolie comédie romantique et sociale qui fait du bien. Je suis ravie de retrouver Line Renaud. Je l’admire pour sa carrière, la femme qu’elle est, les causes qu’elle défend. Elle dégage une énergie positive qui vous transporte loin.

« Liés pour la vie », jeudi 21 janvier, 20 h 30, la Une