«La Promesse»: une série mystérieuse qui tient… toutes ses promesses!

C’est le programme à ne pas manquer en janvier. Écrit par Anne Landois, excellente scénariste sur « Engrenages », « La Promesse » nous ramène au lendemain de Noël 1999, dans les Landes. Au cours de la grande tempête qui a ravagé la France, Charlotte Meyer, une petite fille de 11 ans, disparaît sans laisser de traces. Le capitaine Pierre Castaing, en charge de l’enquête, échoue à la retrouver. Faute de preuves, il doit relâcher son suspect, Serge Fouquet. Le mystère reste entier tandis qu’à quelques centaines de kilomètres de là, Sarah, une jeune enquêtrice de la Brigade des mineurs, se trouve confrontée à une disparition similaire.

« Cette série est d’abord l’histoire d’une femme au parcours torturé en quête d’épanouissement, qui devra obligatoirement passer par la guérison de traumatismes anciens », précise Sofia Essaïdi, qui incarne l’héroïne. C’est d’ailleurs toute la subtilité de cette sombre et prenante fiction : faire voyager les téléspectateurs dans le temps pour mieux saisir l’ampleur des conséquences sur les vies intime, familiale et professionnelle des protagonistes d’une affaire non résolue. « On vit plusieurs périodes en même temps, à savoir 1999 et 2019. Cette double histoire avance et nous renseigne par flash-back, grâce à des clés livrées à certains moments cruciaux », tease Lorànt Deutsch, le lieutenant Jérôme Sambuc. Un homme discipliné dont l’interprète s’est senti particulièrement proche, puisqu’il a lui-même autrefois voulu rejoindre les forces de l’ordre !

Happée par ce projet singulier (« J’ai enchaîné la lecture des six épisodes sans pouvoir m’arrêter », reconnaît-elle volontiers), l’ex-Star Académicienne, qui jouait déjà une femme flic dans « Kepler(s) », aux côtés de Marc Lavoine, poursuit : « J’ai fait le même travail d’introspection que Sarah. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle j’ai été si touchée par ce rôle. Je n’accepte que des projets qui me parlent. Creuser dans mes émotions personnelles me permet ensuite d’habiter corps et âme mon personnage. Ce travail en amont est très important. Nous avons cette chance en tant qu’acteurs de pouvoir parfois régler des choses devant la caméra, de solder nos blessures en transmettant à vif nos émotions. »

Et pour compléter le casting, la production a fait appel à nul autre que Olivier Marchal, magistral dans sa représentation du capitaine Pierre Castaing. Ancien policier de formation, le comédien et réalisateur, à qui l’on doit notamment « 36 quai des Orfèvres » et le récent « Bronx » (Netflix), est bouleversant de justesse face à un Guy Lecluyse (« Soda », « La Ch’tite Famille »), pour sa part surprenant sous les traits du suspect.

Un tournage compliqué

Comme pour la plupart des œuvres cinématographiques et audiovisuelles tournées en 2020, les prises de vues de « La Promesse » ont été lourdement impactées par les mesures sanitaires. « Nous avons débuté en février, juste avant le confinement, puis nous avons repris au mois de juin », explique Sofia Essaïdi. « Nous étions très heureux de nous retrouver, mais les conditions de tournage ont été très difficiles car nous avons dû recréer un tournage d’hiver en été, en pleine canicule ! »

C’est donc vêtus de pulls en laine, de cols roulés et de manteaux en plein soleil que les acteurs, également privés de ventilateurs et climatisation, ont fini de mettre en boîte ce drame efficace. Lequel, soit dit en passant, a pesé sur la santé de Lorànt Deutsch ! « J’ai connu des problèmes de déshydratation qui ont entraîné l’apparition de calculs rénaux », confie ce dernier.

Heureusement, tout est bien qui finit bien et ces mésaventures ne se ressentent absolument pas à l’écran, tant la mise en scène est remarquable. Réalisé par Laure de Butler (« L’homme que j’ai condamné »), « La Promesse » tient donc… toutes ses promesses !

« La promesse », à suivre dès ce dimanche 3 janvier, 20h20 sur la Une et jeudi 7 janvier, 21h05 sur TF1