Jamy Gourmaud, ce soir sur France 3: «J’ai voulu marquer les esprits»

En débutant l’émission par un bulletin météo fictionnel du 27 juillet 2097, qui annonce 45º à Paris avec un ressenti de 66º en région, vous frappez fort !

C’est pour marquer les esprits, ça nous permet d’entrer de manière très vive dans ce sujet du thermomètre qui explose. Cette émission est destinée à expliquer les attaques du réchauffement climatique à la fois sur les organismes et sur l’environnement.

On vous retrouve tout au long de l’émission durant une marche de deux jours, 45 km dans le désert marocain, par 35 à 43º. On peut dire que vous n’hésitez jamais à payer de votre personne.

Je ne le fais pas dans le but de réaliser un exploit. A chaque fois que je m’expose à des conditions extrêmes, c’est parce que ça sert notre sujet. J’avais envie de faire cette expérience car très souvent, on ne se rend pas compte des effets de la chaleur sur notre organisme. A la fin de la journée, je n’ai pas eu l’impression que la chaleur et la déshydratation m’affectaient particulièrement. C’est en faisant des exercices cognitifs que je me suis aperçu que j’avais du mal à me concentrer, à réfléchir, à raisonner. C’est ce que je voulais tester et éprouver pour que le public en prenne bien conscience.

Vous ne dites jamais : « Si j’avais su je ne serais pas venu » ?

Non, je le pense mais je ne le dis pas. J’avoue que lorsqu’on marche dans un désert recouvert de petites pierres, c’est une horreur pour les pieds.

Vous avez dormi à la belle étoile. Avez-vous fait de beaux rêves ?

Après une journée comme celle que j’ai vécue, je peux vous assurer qu’on dort bien. Je n’ai pas eu besoin de compter les moutons.

Malgré les prédictions alarmantes, nos habitudes changent à tout petits pas. Vous n’êtes jamais découragé ?

Je suis naturellement optimiste. C’est vrai que nos habitudes ont du mal à changer. Je pense que ce que nous avons vécu ces derniers mois nous a fait prendre un peu plus conscience de notre vulnérabilité. Bien qu’il n’y ait évidemment aucun lien apparent entre les deux.

Les scientifiques s’activent, vous nous montrez des murs d’immeubles végétalisés qui protègent de la chaleur. Et puis on vous voit marcher, puis ramper dans des galeries souterraines à la recherche de poches d’eau.

Si les dix grands géologues explorent ces régions, c’est parce qu’il y a là d’immenses réserves d’eau. Elles ne sont pas visibles par GPS, le seul moyen est d’y aller et d’explorer ces galeries physiquement. Ces poches d’eau pourraient être salutaires en cas de grave sécheresse.

Vous qui aimez l’aventure, les grands espaces, que vous inspire l’idée même de confinement ?

Bien que coincé chez moi, je ne me suis pas du tout ennuyé. J’ai réalisé une vidéo quotidienne sur YouTube et préparé des émissions. Mais ça m’a montré l’importance d’être au contact des autres et j’ai souffert de l’absence de voyages.

« Le monde de Jamy », dès 21h05 sur France 3