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«Ici tout commence»: chef à l’écran, Francis Huster est-il vraiment doué pour la cuisine?

Dans la série quotidienne, le comédien de 72 ans incarne un grand chef, fondateur d’une prestigieuse école de cuisine. Un vrai rôle de composition…

Depuis « Les dames de la côte », de Nina Companeez, jusqu’au « Grand patron », qu’il a incarné sur TF1 pendant cinq ans, en passant par « Terre Indigo », Francis Huster affiche un beau parcours télévisuel. Il nous explique les raisons de son retour au petit écran, dans la peau d’Auguste Armand, grand chef de cuisine… alors que lui n’y touche pas !

Francis Huster dans une série quotidienne, c’est inattendu. Avez-vous hésité ?

Non, ça faisait dix ans que je n’avais pas tourné pour la télévision et j’ai l’intention de m’y consacrer à 90 % dans les dix ans à venir. A raison de deux ou trois téléfilms par an, dès lors qu’on me propose de défendre des sujets bien précis de société.

Vous jouez un grand chef multi-étoilé, c’est un sujet très porteur vu le succès des émissions culinaires !

Quand les Italiens font des films sur la mafia, ils sont parfaitement crédibles. De même quand les Américains font des films sur le racisme ou des westerns. Nous, en France, on est les meilleurs du monde dans la mode et la cuisine. Je me suis donc dit que si, enfin, on allait faire une grande série sur la cuisine, et que le casting et le scénario étaient à la hauteur, ça aurait un très grand succès qui se vendrait dans le monde entier.

Vous êtes-vous inspiré des chefs qui ont le vent en poupe, tel que Philippe Etchebest ?

Bien sûr, j’ai pensé aux vrais grands chefs pour construire mon personnage, notamment à Guy Savoy, à Pierre Gagnaire et à Bernard Loiseau. Concernant ce dernier, je me suis demandé qui s’était suicidé : était-ce le cuisinier ou l’homme ? La France a imposé l’idée du chef et du triangle, avec au sommet une dictature et une hiérarchie où on est tenu, comme dans l’armée, à suivre des règles drastiques.

C’est amusant de vous voir parler de la cuisine avec passion quand on sait que vous êtes l’opposé d’un fin gourmet. Vous avez la réputation de manger n’importe quoi !

Vous avez tellement raison, je suis le pire choix pour jouer ce rôle ! Je mets du ketchup même dans le poisson ! Je ne bois pas de vin, j’ai plein d’allergies alimentaires. La seule chose que j’ai su faire, c’était une omelette pour mes filles. C’est exactement comme John Wayne, qui n’a jamais rencontré un seul indien !

A force de jouer l’excellence pour les besoins du scénario, peut-être allez-vous y prendre goût…

Non, c’est encore pire ! Sur le tournage, on a Pablo, un chef étoilé. Il nous a entraînés et je me suis rendu compte que même cette cuisine d’exception me laissait sur le côté de la route. Je ne comprends rien à la cuisine ! Plus qu’un rôle de composition, c’est un rôle de multicompositions. (Rires.)

Retrouvez l’intégralité de cette interview dans le Ciné-Télé-Revue de ce jeudi 26 novembre.

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