Accueil Ciné-Télé-Revue Séries

«Emily in Paris» aux Golden Globes: y a-t-il eu tricherie?

La série Netflix est nominée deux fois pour la cérémonie de ce dimanche. Une double sélection qui serait due à la corruption de 30 des 90 électeurs de la soirée.

PourCiné-Télé-Revue

A quelques jours de la 78e édition des Golden Globes, qui aura lieu ce 28 février, une polémique vient d’éclater aux Etats-Unis à propos de la série Netflix « Emily in Paris ». Un article du Los Angeles Times met en cause l’impartialité du vote de 30 des 90 membres de la Hollywood Foreign Press Association (HFPA), qui sélectionne les films et séries et distribue les prix.

La raison ? En 2019, ceux-ci ont été invités à assister au tournage de la série, à Paris, et ont été particulièrement choyés par la production durant leur séjour. Ils ont eu droit à deux nuits dans l’hôtel cinq étoiles Peninsula Paris (prix d’une chambre standard : quasi 1200 euros). Ils ont également eu droit à un dîner au Musée des Arts forains, sur le compte de la Paramount Network. « Ils nous ont traités comme des rois et des reines », raconte l’un des invités au LA Times.

Ce n’est pas la première fois, loin de là, que le fonctionnement de l’HFPA est pointé du doigt. La politique des « petits cadeaux » et des honoraires surfacturés serait coutumière, et loin du seul fait des producteurs d’« Emily in Paris ». Tout le monde se sentirait obligé de passer à la caisse pour bénéficier de nominations, synonyme d’excellente publicité. Mais ce cas a retenu l’attention car plusieurs personnes se sont étonnées, voire indignées, qu’elle puisse se retrouver sélectionnée comme meilleure série musicale ou comique, en plus de voir Lily Collins concourir pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans cette catégorie.

La série avait déjà été taclée en France pour ses clichés, comme le béret. © Netflix
La série avait déjà été taclée en France pour ses clichés, comme le béret. © Netflix

Une des scénaristes de la série, Deborah Copraken, a même partagé son incrédulité avec le Guardian : « Je suis un auteure de la série. J’ai essayé d’éviter de lire ses critiques, mais je ne vis pas sous un rocher. Je n’ai jamais pensé qu’elle serait nominée. »

Les plus indignés sont ceux qui regrettent qu’« Emily in Paris » ait été sélectionnée alors que la brillante série « I may destroy you », de Michaela Coel, plébiscitée par la critique, a été complètement snobée. Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume des Golden Globes ? Poser la question, c’est y répondre. Certains des membres de l’HFPA appellent d’ailleurs à une grande réforme, avant d’avoir perdu toute crédibilité.

A lire aussi

Voir toutes les news