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Charlie Dupont, sur les traces de Robin Williams

Le comédien belge est un père de famille approximatif et un prof de philo manquant de sagesse dans « La faute à Rousseau », nouvelle et emballante série de France2. Un rôle moins de composition qu’il n’y paraît !

PourCiné-Télé-Revue

«  C’est la première fois qu’un acteur belge est le héros d’une série télévisée produite par le service public français, et pour parler de philosophie au pays des Lumières. N’est-ce pas délicieusement absurde ? » Charlie Dupont s’amuse, mais il est vraiment touché de pouvoir incarner, pour au moins une saison de huit épisodes, Benjamin Rousseau, thésard qui se retrouve à enseigner la philo dans un lycée, dans «  La faute à Rousseau », la nouvelle série proposée par France2 le mercredi à 21h05. «  Un des déclencheurs de ma vocation d’acteur a été ‘Le cercle des poètes disparus’. Qu’aujourd’hui, je puisse faire un gentil clin d’œil à Robin Williams, qui est toujours dans mon cœur, ça me fait du bien. »

Benjamin Rousseau, qui espérait un poste à la Sorbonne, accepte d’enseigner dans un lycée pour se rapprocher de son fils, dont il ne s’est jamais fort occupé. Mais lui-même est bourré de doutes et mène une vie de bâton de chaise. Séducteur malgré lui, de retour chez sa mère (Anny Duperey), c’est un prof improvisé plutôt piteux. Néanmoins, petit à petit, en explorant en prise directe avec leur vie des concepts philosophiques aussi importants que la liberté, le bonheur ou l’identité, il va parvenir à toucher ses élèves, tout en prenant lui-même quelques leçons de vie salvatrices pour se comporter enfin en adulte.

« La France entière voulait ce rôle »

Ce rôle en or, Charlie Dupont s’est battu pour l’avoir : «  Il y a eu un grand casting. La France entière voulait ce rôle, j’ai l’impression. Mais, quand tu y crois vraiment, même si c’est une phrase de Miss Belgique, parfois la chance te sourit. Ce rôle est une évidence pour moi. Il arrive au moment de ma carrière où il correspond exactement à ce que j’ai envie de jouer. J’ai campé beaucoup de personnages qui étaient loin de moi, comme Corrado, acteur porno espagnol, dans la série « Hard ». J’adore ça, mais ici, c’est tout l’inverse. D’ailleurs, pour que les cours de philo passent, j’ai décidé de les expliquer aux jeunes acteurs devant moi comme je l’aurais fait avec mes enfants, pas comme un comédien. On est dans la sincérité complète. Après, j’espère être un peu plus doué que lui dans la gestion des rapports familiaux ! Il est compétent avec les autres, mais à la ramasse avec ses propres émotions », confie le comédien. « Ça me permet de jouer aussi bien la parfaite maîtrise que la plus complète fragilité, le tout avec beaucoup d’humour. C’est une histoire de famille, d’amitié et d’amour, pas un cours de philo ! »

L’intérêt de Charlie pour la philo n’est cependant pas feint : «  Avant de devenir comédien, j’ai fait des études de droit. Les cours de philo, c’était la partie que je préférais. Je crois même qu’avec mon diplôme, je pourrais l’enseigner pour de vrai ! Sauf que je serais très mauvais comme prof ! »

Chaque épisode aborde un concept à travers l’expérience d’un élève – comme l’amour, avec la jeune Anaïs, qui se sent trop moche pour plaire –, tout en suivant les déboires de Benjamin Rousseau. Une idée originale, risquée même face à l’invasion de séries policières ou fantastiques. «  Il se murmure dans les couloirs que l’idée a été insufflée par une certaine épouse de président de la République, elle-même ancienne prof. Surtout, qu’un philosophe puisse être le héros d’une série au lieu d’un flic dit quelque chose d’assez beau sur l’avenir de l’humanité ! Je m’emballe, mais la sagesse qui remplace le bâton, je trouve ça pas mal », conclut Charlie Dupont.

C’est même mieux que ça, et on ne saurait trop vous conseiller cette nouvelle série pleine d’humanité et de fraîcheur en plus de sa sagesse !

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