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Anny Duperey dans «La faute à Rousseau»: «Je joue une mère atypique»

La comédienne interprète la mère d’un professeur de philo, campé par Charlie Dupont, qui a bien besoin de ses conseils.

PourCiné-Télé-Revue

Est-ce le personnage ou le thème de la série qui vous a décidée ?

Le personnage m’a beaucoup amusée. Il n’est pas extraordinairement présent mais ses scènes sont assez marquantes dans l’histoire. Et puis j’ai trouvé très intelligent, très malin de traiter sur le ton de la comédie un thème philosophique sur chaque épisode à travers un môme et son problème.

Vous interprétez la mère du héros et tout le sel de votre personnage, ce sont vos conversations avec votre fils et votre petit-fils.

Oui, car c’est une mère quand même assez atypique. Je l’aime beaucoup, elle est brute de décoffrage, elle dit ce qu’elle pense. On sent qu’elle a tout vu, tout vécu, et en même temps, elle a une tendresse pour eux.

Ce prof de philo très peu conventionnel, iconoclaste, est-ce celui que vous auriez aimé avoir quand vous étiez étudiante ?

C’est sûr qu’on aimerait tous l’avoir parce qu’il bouscule et qu’il est tout à fait en prise avec leur réalité. Il s’y colle vraiment, il met les mains dans le cambouis, il est avec eux dans la vraie vie. Ce n’est pas théorique. Heureusement que je suis là pour le recadrer un peu. (Rires.)

Comment ça s’est passé avec Charlie Dupont, un acteur belge qui porte un nom très français ?

Il m’avait beaucoup amusée dans une série qui s’appelait « Hard », où il jouait un type qui faisait du porno avec sa femme. Si bien que lorsqu’on m’a dit : « Ce sera peutêtre Charlie Dupont », j’ai répondu « Epatant ! ». La plus belle réplique dans cette série, c’est lorsque je dis à mon petit-fils, joué par Louis Duneton, à propos de savoir s’il a couché avec son copain : « Un homme, lorsqu’on ne l’a pas porté sur soi, on ne sait pas ce qu’il vaut. » C’est digne d’Audiard. Une réplique comme ça, c’est comme une flèche.

Commencer ce métier aujourd’hui est plus ou moins difficile que lorsque vous avez débuté ?

Aujourd’hui, un métier artistique n’est en général pas plus risqué qu’un autre. Mais je pense que c’est plus difficile dans la mesure où l’on multiplie les castings. On fait des tas de petites vidéos. Il y a une espèce d’écumoire. Je n’ai pas connu ça. Quand j’ai commencé à travailler, les réalisateurs choisissaient eux-mêmes leurs acteurs.

Parlez-vous beaucoup métier avec vos deux enfants, Sara et Gaël ?

Non, pas souvent. Je ne réponds à une question que lorsqu’on me la pose et ils n’en ont pas beaucoup à me poser car ils mènent bien leur carrière.

C’est parti pour une dynastie de comédiens ?

Peut-être, allez donc savoir… J’avais vu Sarah dans un travail d’élèves, à 12 ans, et je m’étais dit : « Oh, mon dieu, on ne va pas y couper ! »

« La faute à Rousseau », 21h05, France 2

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