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Ana Ortiz («Love, Victor»): «Je prie pour qu’un de mes enfants soit gay!»

Après le film « Love, Simon », voici la série « Love, Victor », à découvrir dans le nouveau monde STAR de Disney+. On y suit un jeune latino gay, aux parents peu tolérants. Ana Ortiz, qui joue sa maman, a répondu à nos questions.

PourCiné-Télé-Revue

Si vous avez aimé le film « Love, Simon » (2018), tiré du livre de Becky Albertalli, vous aurez forcément envie de voir à quoi ressemble «  Love, Victor », série disponible depuis ce 23 février dans la nouvelle section STAR de Disney+.

Pour rappel : « Love, Simon » raconte le parcours de Simon Spier, un lycéen d’Atlanta âgé de 16 ans qui finit par faire son coming out après avoir trouvé l’amour en la personne de Bram. La série « Love, Victor », elle, commence par l’arrivée à Atlanta, avec sa famille, du jeune Victor Salazar (Michael Cimino), qui est mi-colombien, mi-portoricain. Il ne tarde pas à s’inscrire au collège Creekwood High, où Simon étudia et devint un modèle de liberté et de courage pour avoir vécu sa différence au grand jour. Au début du premier épisode, Victor échange des SMS avec Simon, qu’il ne connaît pas. « Tu es verni parce que tu as des parents qui acceptent », lui écrit-il. En effet, il n’est pas du tout dans la même situation.

À l’écran, sa mère, Isabel, est incarnée par la pétillante Ana Ortiz, avec qui nous avons eu le bonheur de discuter. D’entrée de jeu, elle nous a confirmé que ce personnage est très différent des mamans qu’elle a jouées précédemment. «  Dans « Devious Maids », Marisol a un fils adoptif, Eddie, et dans « Ugly Betty », qui a un million d’années (Rires), Hilda, la grande sœur de Betty, a un fils gay, Justin, qu’elle adore au plus haut point. Elle se battrait contre quiconque se permettrait de le critiquer. Isabel est aux antipodes de tout cela. Elle aime Victor infiniment, mais elle est influencée par son Eglise. Depuis qu’elle est toute petite, elle a entendu dire que l’homosexualité est un péché, donc c’est ce qu’elle croit. Pour elle, son fils ira en enfer, même si elle l’aime. La seule chose qui puisse le sauver, c’est qu’il cesse d’être gay. À cause de la religion catholique, aimer quelqu’un du même sexe est toujours très tabou dans les communautés latinos. Heureusement, les choses commencent un peu à changer grâce au pape François, qui est plus ouvert et libéral. Par ailleurs, on a encore et toujours besoin de séries comme celle-ci pour ouvrir le dialogue entre enfants et parents. Des jeunes ont rapporté qu’ils avaient osé parler à leur mère ou leur père, ou les deux, en regardant ‘Love, Victor’. »

Et d’ajouter : «  Je suis d’origine portoricaine, donc des Isabel, j’en connais… mais je suis aussi new-yorkaise, je suis sa totale opposée. Ça a été intéressant pour moi d’essayer de l’apprécier. Pour tout vous avouer, j’ai deux enfants, un garçon et une fille (Paloma et Rafael), et je prie pour qu’au moins un des deux soit gay ! Au moins un, s’il vous plaît. (Rires.) Ils ont 11 et 9ans, donc le suspense reste entier. Je fantasme, je sais. Je serais la mère de gay la plus incroyable au monde. Je serais too much, c’en serait embarrassant pour mon enfant ! Mon mari (le musicien Noah Lebenzon) me tuerait s’il m’entendait dire ça ! (Grand éclat de rire.) »

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