«365 jours» sur Netflix: à quand la suite?
Si ce thriller érotique diffusé sur Netflix divise, son succès ne s’essouffle pas. Les acteurs se sont confiés sur le tournage de la suite des aventures de Laura et son prédateur sexuel préféré, Massimo.
Il n’y a pas à dire, depuis que Netflix a mis à disposition de ses abonnés le thriller érotique polonais « 365 jours » (365 DNI), celui-ci casse la baraque. Si ses détracteurs sont dégoûtés par un film de qualité très, très moyenne, qui fait l’apologie de l’agression sexuelle, du viol, du rapt, force est de constater que le macho Massimo (le cuivré comme un caramel Michele Morrone) et ses manières de brute mafieuse séduisent les femmes. Le film est « un concentré de culture du viol » pour les uns, là ou pour d’autres il est « d’un romantisme dégoûtant, extrêmement vrai et inspirant ». Oui, oui ! Dans tout les cas, il défonce la concurrence !
Pour rappel, « 365 DNI » raconte l’histoire d’amour forcé entre Massimo, un gangster italien chaud boulette, et Laura (Anna-Maria Sieklucka), une jeune femme polonaise à la colle avec un nigaud de dimension internationale. Comme si Adriana Karembeu sortait avec monsieur Bidochon. Heureusement pour elle, notre mafioso, qui l’avait aperçue de loin un jour juste avant de se prendre une balle dans le pruneau, a flashé sur Laura (un stress post-traumatique, sûrement). Et comme il est seulement musclé, viril, beau, puissant et ultrariche, et que donc, forcément, il n’a aucune chance de la séduire face à M. Bidochon, il drogue, kidnappe et enferme la Belle dans son manoir, style la Bête. Là, il lui donne 365 jours pour tomber raide de lui, qui l’est déjà. Il promet aussi de ne rien lui faire sans sa permission (de ne rien lui faire d’autre que l’enlever, l’empêcher de voir sa famille et la tenir prisonnière). Juré, craché, il ne lui fera rien. Ou juste un peu la déshabiller, la caresser, lui montrer ce qu’elle rate, attachée à son lit, en se faisant faire une gâterie par une pro. Des mondanités, quoi.
A force, notre belle Laura n’en peut plus, elle craque, surtout que notre héros harceleur la sauve de l’eau quand, lors d’une balade au large, elle tombe de son yacht dans la mer turquoise. Évidemment, quand elle sort, elle est toute mouillée et ne peut plus résister à la symbolique de l’instant et aux bras musclés de son kidnappeur, qui, toujours romantique, peut enfin lui cracher dessus pour de vrai.
S’ensuit un long va-et-vient sur l’approfondissement de leurs relations, passant par toutes les positions dans la chambre et sur le ponton du yacht. Et la promesse d’un mariage en blanc, d’un bébé, de shoppings pour la vie… On est dans de l’érotisme soft (pas de fouet ni de zizi), pas très loin de l’histoire du plombier qui vient colmater la tuyauterie d’une bourgeoise en jachère, dans le cinéma X des années 70 – les moyens en plus. Mais, attention, quand on est un mafieux, la mort n’est jamais loin, et un cliffhanger mastoc fige le téléspectateur à la fin du film. Un vrai coïtus interrompus. Et tout le monde de se poser la question : y aura-t-il une suite ?
On est prêt à parier deux doigts que oui, car « 365 jours » est adapté du premier volet d’une trilogie écrite par la cosmétologue et romancière Blanka Lipińska. il y a ensuite « Ce jour-là », qui nous montre la vie de conte de fées de Laura après son mariage digne du début du « Parrain ». Sauf qu’horreur, un autre homme que Massimo, un mafieux britannique, ne fait rien qu’à essayer de l’enlever tout le temps (un nouveau mode de séduction, sûrement). Va-t-elle craquer aussi pour le flegme de son nouveau ravisseur, bien foutu de l’emmener à Stockholm pour lui faire le coup du syndrome ? Rien ne dure-t-il dans la vie ? Nos amoureux vont tout tenter pour prouver le contraire.
Le troisième tome, « 365 autres jours », met notre prédateur sexuel au cœur tendre à la torture : sauver sa belle Laura ou privilégier la survie de leur fils à naître ? En Pologne, que l’on imaginait plus puritaine, les deux premiers volumes se sont vendus à 500 000 exemplaires. Le film, sorti en salle pour la Saint-Valentin, a réuni plus d’un million de fidèles en une semaine, paraît-il. Il n’y a plus qu’à filmer…
Et bonne (?) nouvelle, Anna-Maria Sieklucka, qui joue Laura, a confirmé lors d’un live Instagram que le deuxième épisode était au programme : « C’est en cours », assure l’actrice, qui ajoute néanmoins : « Nous ne pourrons pas tourner à l’étranger cette année à cause de la pandémie. Le tournage commencera sera sans doute l’année prochaine, on ne sait pas quand exactement. Vous devrez être patients. »
Magdalena Lamparska, qui joue sa bonne copine Olga, opine : « Tout a été arrêté, comme dans tous les pays. L’industrie du film est gelée. Un voyage dans un autre pays, et plus particulièrement en Italie, serait trop risqué pour l’équipe polonaise en ce moment. »
Michele Morrone s’est aussi mouillé sur son compte Instagram : « Je pense que oui, le film aura une deuxième partie, mais je ne sais toujours pas quand nous pourrons démarrer le tournage, à cause du coronavirus. »
Le beau gars en profite pour « remercier tout le monde pour les milliers de messages que je reçois chaque jour. J’apprécie chacun d’entre eux. J’aimerais tous vous serrer dans mes bras, mais vous êtes si nombreux. Je n’ai pas de mots pour décrire tout l’amour que vous m’apportez (…) je vous remercie pour cela. » Celui-là, il kidnappe le cœur de ses admiratrices ! Après tout, Dexter aussi a eu ses fans…
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