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«365 jours»: face à la polémique, Michele Morrone brise enfin le silence! (vidéo)

Bien qu’il comprenne les critiques, la star du sulfureux film érotique de Netflix souhaite rappeler au public qu’il joue dans une œuvre de pure fiction.

PourCiné-Télé-Revue

S’il est l’un des programmes les plus critiqués de l’année, le film polonais « 365 jours », accusé de faire l’apologie de la culture du viol et de rendre romantique le syndrome de Stockholm, est aussi l’un des plus regardés de la plateforme de streaming Netflix, qui l’a rendu mondialement disponible en juin dernier. De quoi diviser les réseaux sociaux avec, d’un côté, les détracteurs révoltés par le fait que le long-métrage rencontre un tel succès, et de l’autre, les fans émoustillés, qui ne comprennent pas où est le problème.

Pour rappel : adapté du premier volet d’une trilogie écrite par Blanka Lipińska, le thriller raconte comment une jeune femme tombe amoureuse d’un chef mafieux sicilien après avoir été kidnappée par ce dernier. Lequel lui donne un an pour céder à ses avances.

«  Je ne peux pas imaginer que Netflix puisse ignorer à quel point ce contenu est insensible et dangereux », déplore notamment la chanteuse Duffy, elle-même victime de séquestration et d’abus sexuels il y a de cela une dizaine d’années, dans une lettre ouverte adressée à Reed Hastings, le PDG de Netflix. « Vous ne réalisez pas à quel point ‘’365 jours fait souffrir les gens qui ont vécu la douleur et l’anxiété que ce film glorifie. Personne ne devrait prendre ça pour un divertissement, pas plus qu’il devrait être décrit ou commercialisé de la sorte. »

Si les acteurs ne s’étaient jusqu’alors pas encore exprimés sur la controverse, l’un d’entre eux vient enfin de briser le silence.

Interviewé par le site américain E ! Online, Michele Morrone a d’abord tenté de calmer les ardeurs en rappelant aux téléspectateurs qu’il s’agit avant tout d’une fiction. «  365 jours était un livre à succès en Pologne avant d’être transformé en film. Quand des spectateurs regardent un film, je pense qu’ils savent que ce qu’ils voient à l’écran n’est pas toujours réel, mais que mon travail en tant qu’acteur est de le rendre réel, de les faire se connecter à Massimo même si c’est un patron de la mafia », a déclaré le comédien italien.

Et d’ajouter : «  Je fais confiance au public pour comprendre que ce film est un fantasme. Parfois, on regarde des films et on se range du côté du mauvais garçon, tout en sachant toujours que c’est un mauvais gars qui fait de mauvaises choses, et, bien sûr, que ce comportement est complètement inacceptable dans la vie réelle. »

Le beau Michele Morrone assure néanmoins qu’il entend et comprend les critiques que « 365 jours » génère de part et d’autre de la Toile. « Je ne veux pas que les gens pensent que ce comportement est correct  », souligne-t-il. «  Il ne l’est pas. Et je pense c’est une bonne chose que le film amène les gens à parler de ces questions, afin que nous puissions les sensibiliser davantage à notre société. »

«  Je pense que nous devons toutefois faire attention à ne pas limiter la création artistique », conclut l’acteur. Une citation qui fait référence à la lettre ouverte de Duffy, qui appelle au retrait du film du catalogue de Netflix. «  Je ne dirais pas qu’il faudrait interdire à un film de fiction comme celui-ci d’exister, parce qu’alors, qu’en est-il des films sur la guerre, les crimes, les meurtres et sur la mafia ? [« 365 jours »] n’est pas destiné à minimiser la réalité des violences sexuelles dans le monde. »

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