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La réalité derrière l’horreur de «The Handmaid’s Tale: La servante écarlate»

Adaptée de l’œuvre de Margaret Atwood, la série a largement de quoi faire frémir. Pourtant, l’auteure assure qu’elle n’a rien inventé !

PourCiné-Télé-Revue

C’est l’une des premières bonnes nouvelles de la rentrée télé : la saison 2 de l’excellente dystopie « The Handmaid’s Tale » (« La servante écarlate ») arrive dès aujourd’hui (1er septembre) dans le Séries Corner de la RTBF.

Imaginée par la romancière Margaret Atwood, la fiction dépeint un monde où, dans un futur proche, les femmes ont perdu tous leurs droits alors que le taux de natalité est au plus bas. Un constat qui a peu à peu transformé la société américaine, dorénavant dirigée par un gouvernement patriarcal ultra-chrétien. Lequel a divisé la gent féminine en plusieurs classes, dont celle des Servantes, qui servent de « ventres » aux Épouses infertiles.

« Je n’ai rien inventé »

« Je me suis fixé une règle : le roman ne devait contenir que des éléments qui ont réellement existé à un moment donné de l’Histoire », explique l’auteure dans « Margaret Atwood : de la force des mots », un documentaire qui lui est consacré et qui était disponible sur le site d’Arte. « J’ai donc entrepris énormément de recherches. J’ai voulu mettre en place cette règle pour que personne ne puisse dire que j’avais l’esprit tordu et que j’avais inventé toutes ces horreurs. Je n’ai rien inventé. »

La Canadienne s’est donc en partie inspirée du mode de fonctionnement de la communauté The People of Hope, du New Jersey. « Les disciples d’une secte de 1100 membres soumettent les femmes, dissuadent les contacts avec les non-membres, arrangent les mariages… » raconte-t-elle. « Ces choses se sont passées au milieu des années 1980. Du vrai lavage de cerveau. »

Outre l’Allemagne nazie (« Sous Hitler, il y avait des mères porteuses », rappelle Margaret. « Si vous étiez un soldat S.S., vous pouviez avoir plusieurs femmes, afin de produire encore plus de petits S.S. ! »), le passé de la Roumanie a également servi ses écrits. « Ceaușescu avait exigé que chaque femme ait quatre enfants. Il leur distribuait des tests de grossesse tous les mois et si elles n’étaient pas enceintes, elles devaient se justifier. Les familles donnaient naissance à des enfants dont elles ne pouvaient pas s’occuper et qui partaient en orphelinat. »

June/Offred (Elisabeth Moss), l’héroïne de la série, fait partie de cette catégorie d’esclave sexuelle. Et dès le premier épisode de cette seconde salve, on comprend qu’elle est loin d’être au bout de ses peines…

« The Handmaid’s Tale : La servante écarlate », dès 20h35 sur La Trois

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